Cette délicate narration lyrique de Juan Ramón Jiménez, poète et prix Nobel de littérature, est l’une des lectures qui ont marqué les écoliers d’Espagne de nombreuses générations.
Publiée pour la première fois en 1914, avec une sélection de 63 chapitres, elle fut éditée en 1917 dans une version canonique qui en comptait déjà 128. Avec le sous-titre « Élégie andalouse », cette superbe œuvre narrative, délicate et sensible, est devenue avec le temps, paradoxalement, le livre le plus connu et renommé de celui qui fut essentiellement un poète.
Le roman rapporte la vie et la mort de Platero, un petit âne si doux « qu’on le dirait tout en coton », et sa relation avec l’enfant auquel il appartient, un double de Juan Ramón.
Grâce à une prose extrêmement lyrique, simple et transparente — évoluant sur le plan esthétique parallèlement à son langage poétique —, le poète andalou a recours à cette histoire pour décrire, aussi, la réalité andalouse de l’époque à la lueur d’une certaine critique sociale.