La « légende » à laquelle fait allusion le titre de ce ballet n’est autre que la célèbre bailaora et cantaora Carmen Amaya, à laquelle le chorégraphe José Antonio Ruiz rend ici hommage.
En 2004, José Antonio Ruiz fut nommé pour la deuxième fois directeur artistique du Ballet national d’Espagne. Pour sa présentation, l’année suivante, il choisit de reprendre deux œuvres précédentes, dont « La Leyenda », qu’il avait déjà dirigé pour le Centre andalou de danse (2002).
Il s’agit bien évidemment d’un spectacle flamenco. La musique est à la charge du guitariste cordouan José Antonio Rodríguez, accompagné du chanteur Juan Requena, dans les rondeñas et alegrías, et de Rafael Marinelli qui adapte et interprète « El embrujo del fandango ». L’intention de José Antonio Ruiz était ici de souligner la personnalité à la fois forte et fragile de la grande Carmen Amaya qu’il avait eu l’honneur de connaître, c’est pourquoi il chercha à aller au-delà de la simple recréation biographique ou stylistique d’Amaya.