La mode de la sensualité, de l’érotisme et des connotations sexuelles a donné lieu, au début du XXe siècle, à un type de zarzuelas et d’opérettes dont « La Corte de Faraón » est un exemple paradigmatique.
Cette zarzuela, parfois définie comme une « opérette biblique », est composée de deux actes, divisés en huit tableaux. Le livret est de Guillermo Perrin et Miguel de Palacios, tandis que la musique est l’œuvre de Vicente Lleó, un compositeur originaire de Valence. Elle a été jouée pour la première fois le 21 janvier 1910 au théâtre Eslava de Madrid.
L’histoire, tirée d’une opérette française, est divisée en deux parties. La première est une parodie du célèbre épisode de la Bible qui se déroule dans la cour du pharaon d’Égypte, que les auteurs ont mélangée à une autre histoire parallèle, non biblique, mais tout aussi « piquante ».
Elle fut censurée sous la dictature du général Franco. Une version cinématographique a vu le jour avec l’arrivée de la démocratie. Ce film, réalisé en 1986 par José Luis García Sánchez, avec Ana Belén et Antonio Banderas dans les rôles principaux, mêlait l’histoire de la zarzuela et les péripéties de la censure franquiste.