Dans cet essai, José Martínez Ruiz, dit « Azorín », plonge dans l’esprit et la tradition culturelle de la Castille à travers son paysage.
En effet, cet écrivain originaire d’Alicante n’échappe pas à l’attraction presque physique (ou métaphysique) que les auteurs de la « génération de 98 » ressentent pour les terres castillanes, pour leurs paysages et leurs horizons, pour leur culture et leurs traditions.
En employant un style particulier, reposant sur des phrases courtes, la cadence réitérative du ton et un idiotisme rustique et archaïsant, « Azorín » entreprend dans « Castille » un voyage en quête de la tradition culturelle espagnole, par le biais d’une série de réflexions issues de la contemplation du paysage.
Le penchant pour la petite histoire quotidienne et la volonté de dévoiler l’âme cachée du paysage castillan et de ses habitants ne sont pas sans évoquer le style de ses contemporains, Unamuno et Gasset.