Cette pièce musicale, une œuvre du compositeur et violoniste virtuose Jesús de Monasterio, est l’une des créations clés du mouvement alhambrista.
L’alhambrismo, qui mêle romantisme et orientalisme exotique, compte parmi les courants artistiques (musique, littérature, peinture, danse) en vogue au XIXe siècle.
Cette « chanson mauresque » pour violon et piano est l’œuvre la plus populaire de son auteur, notamment suite à sa tournée en Europe entre 1861 et 1862 : à Berlin, le compositeur allemand Giacomo Meyerbeer la joua en duo avec Monasterio lui-même.
La création de Monasterio est pensée pour l’interprétation virtuose du violon. Sa belle mélodie, d’un arabisme classique, constitue une véritable élégie à la lointaine Alhambra de Grenade. L’évocation nostalgique et mélancolique du palais nasride est traduite par un langage musical très descriptif.