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Picasso. « Guernica » Modernisme et avant-gardes Le changement de siècle s'accompagne de nouveaux airs de modernité. Une attitude différente, plus libre, vis-à-vis de l'art et de la vie, caractérise la sensibilité esthétique de l'époque.

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Cáceres

  • Vieille ville de Cáceres © Turespaña

    Vieille ville de Cáceres © Turespaña

  • Plaza Mayor ou grand place de Cáceres © Turespaña

    Plaza Mayor ou grand place de Cáceres © Turespaña

  • Remparts de Cáceres © Turespaña

    Remparts de Cáceres © Turespaña

  • Citerne. Musée de Cáceres © Turespaña

    Citerne. Musée de Cáceres © Turespaña

  
Cáceres
Caceres, Estrémadure
Caceres

Une douzaine de tours surplombent la vieille ville de Cáceres, déclaré bien d'intérêt culturel, délimitée par des remparts remontant à la période musulmane. Des rues pavées jalonnées de maisons médiévales fortifiées et de palais Renaissance composent les plus beaux tableaux de la ville, dont les vieux quartiers sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Son histoire est étroitement liée à un des itinéraires historiques de la péninsule : la Route de l’Argent, la voie romaine qui reliait Séville à Astorga et que les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle ont empruntée. Le porc et ses dérivés ainsi que les recettes traditionnelles des bergers forment le socle de la riche tradition culinaire de la région, à accompagner de l’un des excellents vins de la région.

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La ville de Cáceres, fondée par les Romains en 34 av. J.-C. sous le nom de Norba Caesarina, dut attendre l'arrivée des Arabes (XIIe siècle) pour connaître sa période de splendeur. Un siècle plus tard, après la reconquête menée par le roi Alphonse IX de León, elle passerait aux mains des chrétiens. Au XVe siècle, la reine Isabelle la Catholique mit fin aux incessantes luttes de pouvoir entre les nobles en ordonnant que les tours de leurs maisons fortifiées soient tronquées. Une période de prospérité économique s'ensuivit pour la ville, induite notamment par son rôle actif dans la découverte de l'Amérique. Les remparts de Cáceres, datant principalement de l'époque des Almohades, arborent encore de nombreuses tours de défense, dont celles de Bujaco, de Yerba ou de la Hierba et del Horno (du four), construites au XIIe siècle.

La ville intramuros

L’accès à la ville intramuros se fait par l’arc de la Estrella, œuvre de Manuel de Lara Churriguera réalisée au XVIIIe siècle pour remplacer l’ancienne Puerta Nueva, qui datait du Moyen Âge.

Au cœur de la vieille ville, des palais et demeures seigneuriales ornées de blasons familiaux surgissent à chaque pas. Beaucoup d’entre eux sont situés autour de la place Santa María. Tel est le cas du palais de Carvajal, bâti entre le XVe et le XVIe siècle, puis restauré au milieu du XXe. Se distinguant par son patio Renaissance, au centre duquel s'élève un figuier millénaire, ainsi que par sa tour ronde construite au XIIe siècle par les Arabes, il est aujourd'hui occupé par l'office de tourisme provincial, Área de Turismo de la Diputación de Cáceres.

Sur la même place se trouvent le palais de Mayoralgo (XVIe) – le plus grand de la ville – avec son patio intérieur aux arcs brisés en brique, et le palais épiscopal. Ce dernier présente deux façades : une du XIIIe siècle, dont le portail est caractérisé par un arc lobé, et une autre de style Renaissance avec des voussoirs en bossage.

L’ensemble est présidé par la cathédrale Santa María, un édifice gothique du XVe siècle dont les trois nefs sont coiffées de voûtes en croisée d’ogives. Son grand retable et ses stalles, de facture plateresque, sont dignes de mention. L'ouvrage, réalisé par Guillén Ferrant et Roque Balduque en bois de cèdre non teinté, est orné de sculptures et de reliefs très précieux. Dans les chapelles latérales, outre les tombeaux et retables baroques, il vaut la peine de contempler l’image du Christ des Blázquez ou Christ noir : selon la légende, quiconque osait le regarder ou le toucher périssait.

À quelques pas, sur la place San Pablo, se dresse la Casa de los Cáceres-Ovando, du XVe siècle, adossée à la tour de las Cigüeñas – la seule dont les créneaux ont été maintenus par concession de la reine Isabelle la Catholique.

Quoi qu’il en soit, l’un des plus beaux témoignages de l’architecture locale est sans aucun doute le palais des Golfines de Abajo (XVe siècle), qui se distingue par sa façade Renaissance du début du XVIe, la superposition d’éléments gothiques et mudéjars, mais aussi une frise plateresque du XVIIe. Les Rois Catholiques y auraient séjourné à l’occasion de l’une de leurs visites dans la ville.

La place San Mateo est quant à elle reconnaissable par la Casa de los Paredes Saavedra, du XVe-XVIe, la Casa de Lorenzo de Ulloa (XVe) et la Maison des Girouettes. Cette dernière, érigée à la fin du XVe sur l’ancien alcazar des Almohades, fut reconstruite au début du XVIIIe. À l'extérieur, on admirera sa façade baroque ainsi que les pinacles (connus sous le nom de girouettes) qui couronnent sa partie supérieure. Son patio abrite une citerne de l'ancienne forteresse hispano-arabe, en parfait état, dont la construction pourrait remonter au XIIe siècle. L’édifice est aujourd’hui le siège du musée de Cáceres, qui propose une collection de pièces archéologiques et d’objets ethnographiques permettant de connaître l’histoire de la province.

L’église San Mateo (XVIe), située sur la place du même nom et caractérisée par sa façade gothique, occupe l’emplacement de l’ancienne grande mosquée.

À l’extérieur des remparts, un magnifique escalier conduit jusqu’à la Plaza Mayor ou grande place, où l’on peut contempler plusieurs tours et le forum des Balbos. Non loin se dresse le palais de Godoy (XVIe), de style Renaissance et orné d'un superbe balcon d'angle. À côté de cette demeure seigneuriale se trouve l'église Santiago, siège de la fondation de l'ordre des « Fratres de Cáceres », qui serait à l’origine de l'ordre de Santiago. Sa structure romane d’origine a été complétée par d’autres éléments artistiques, dont un retable de Berruguete.

En dehors de la ville, perché au sommet de la Sierra de la Mosca, le sanctuaire de Nuestra Señora de la Montaña abrite un retable de style baroque. Sous le temple, il est possible de visiter la grotte qui donna lieu à la vénération de celle qui deviendrait patronne de la ville en 1668. Le site offre en outre l'un des meilleurs panoramas sur la ville monumentale et ses environs.

Gastronomie et environs

L’un des principaux ingrédients de la cuisine locale est le porc et ses dérivés. Les recettes traditionnelles des bergers jouissent d'une grande popularité dans toute la province : caldereta de cordero ou cabrito (ragoût de mouton ou de chevreau), migas (mies de pain frites au chorizo et au lard), etc. D'autres plats typiques comme les sopas canas (soupes à base de lait, pain, huile, paprika et ail) et la ropavieja (viande en sauce à l'œuf et à la tomate) méritent également d’être dégustés. Pour accompagner toutes ces spécialités, rien de tel que les vins de la région regroupés sous l'appellation d'origine contrôlée Ribera del Guadiana. Pour finir le repas, au choix : plusieurs fromages de brebis, chèvre et vache, mais aussi l’excellente pâtisserie qui trouve son origine dans les couvents et monastères, notamment les friandises du couvent San Pablo.

L’ancien palais du commandeur d’Alcuéscar ou des marquis de Torreorgaz, aménagé en hôtel de la chaîne des Parador de Turismo, est aujourd’hui l’un des meilleurs établissements de la ville. Il s'agit d'un magnifique édifice construit au XIVe siècle puis modifié aux XVe et XVIIe.

La province de Cáceres offre également d’intéressants itinéraires touristiques. Parmi ceux-ci, citons la Route de l'Argent, voie romaine qui reliait Séville à Astorga et qui serait empruntée par la suite par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Sur sa route, le voyageur ne manquera pas de visiter Plasencia, deuxième ville de la province par ordre d'importance, qui cache derrière ses remparts un riche patrimoine artistique. Le Parador de Plasencia occupe un couvent du XVe siècle, en plein centre historique.

Dans le nord de la province, se trouve également le pays de La Vera, avec Hervás, qui possède l'un des anciens quartiers juifs les mieux conservés d'Espagne, ou encore le site historique et artistique de Valverde de la Vera. Jarandilla de la Vera, non loin du monastère de Yuste, offre également la possibilité de séjourner dans un Parador de Turismo, cette fois-ci aménagé dans un château-palais du Moyen Âge.

À l’est du chef-lieu de province se dresse Trujillo, berceau de conquistadors. Cette ville abrite l'ancien couvent Santa Clara (XVIe), aujourd’hui occupé par le Parador de la localité. À quelques kilomètres, la ville de Guadalupe, classée site historique et artistique, doit sa renommée à son monastère, un édifice de style gothique-mudéjar inscrit au Patrimoine mondial par l’UNESCO. Son Parador de Turismo occupe quant à lui les anciens locaux de l'hospice San Juan Bautista (XVe). Parmi les nombreux trésors naturels de la province de Cáceres, mentionnons finalement le parc national de Monfragüe, qui offre une infinité de paysages et a été classé Zone de protection spéciale pour les oiseaux.

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